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Sorti en 1982 le TO7, premier micro ordinateur de chez Thomson, connu aussi sous le nom de UC90.001, les premières versions du TO7 furent distribués avec la ROM du prototype T9000. Une relativement bonne machine pour l'époque équipée d'un excellent processeur 8/16 bits de chez Motorola le 6809E cadencé à seulement 1Mhz (aie!) ce qui en 82 commence déjà à être peu, avec un basic simple et complet (mais lent) de chez Microsoft, voila en trois lignes les points forts et aussi ce qui causera la perte de cette famille d'ordinateurs, car Thomson comme tout géant ne saura pas évoluer comme ses concurrents. Dès 1983 sortirent de nouvelles machines américaines et anglaises bien plus puissantes, certaines seront équipées de plusieurs coprocesseurs (ATARI XL) , alors que Thomson mise sur la compatibilité. Les modèles se suivront et seront identiques les uns par rapport aux autres, n'apportant que du cosmétique (résolution, nombre de couleurs) alors que le cur de la machine restait le même, et très vite les utilisateurs même équipés de la dernière version du TO9 comprendront qu'il sont les heureux possesseurs d'une BMW (par le prix) au moteur de 2CV. De plus, il faut ajouter une gestion graphique déplorable pourtant accompagnée d'une résolution supérieure à bien des concurrents, mais que faire d'un mode 320*200 lorsque que l'on doit faire avec des contraintes de proximités ( les couleurs bavent sur leurs voisines, un point dans un motif coloré apparaîtra comme une ligne) ? Bref à quelques exceptions les jeux devront se contenter d'un fond noir. Le choix du 6809E très peu utilisé n'est pas non plus à son avantage, alors que plus 90% des micros utilisent un 6502 et dérivés ou un Z80, obligeant par la même à réécrire entièrement les programmes pour une machine distribuée que sur le marché français et aux ventes dopées par le plan informatique pour tous. Les erreurs évidentes multiples comme celui d'intégrer un stylo optique et de faire des prises joystick (d'abord des DIN type videopac !!), une option payante, font que Thomson n'a pas su analyser le marché, n'a pas compris les besoins des utilisateurs ni qui ils étaient réellement, car pendant que les parents jouaient avec un pong, les enfants s'initiaient à l'informatique.
chronologie : 1982 sortie du TO7 - T9000 1983 sortie du TO7/70 clavier gomme 1984 sortie du TO7/70 clavier mécanique, sortie du MO5 clavier gomme 1984 sortie du MO5 clavier mécanique 1984 sortie d'une série limitée le MO5 Platini 1984 sortie du MO5 NR 1985 sortie du TO9 1986 sortie du TO8 1986 sortie à l'exportation du MO5 E 1986 sortie du TO9+ 1986 sortie du MO6 1986 sortie du TO8D 1987 sortie du prodest PC128 (MO6) en Italie par Olivetti
TO7 - T9000 Au design original, équipé d'un clavier sensitif, il ne contient aucun langage en ROM juste de quoi tester le stylo optique (incorporé à la machine). Les langages s'inséraient dans le port cartouche. Ils existaient aussi quelques jeux et un logiciel de dessin (colorpaint) qui utilisaient ce support. Quatre ports d'extension étaient présents à l'arrière de la machine permettant de recevoir une extension RS232/SÉRIE, les deux sur le même connecteur DB25 ! Il pouvait contenir également un module d'extension musique et jeux (deux modèles : le premier prises joystick au standard PHILIPS (prises ronde), le deuxième au standard ATARI (DB9)) ajoutant deux prises joy et une voix supplémentaire, contrôleur de lecteur de disquette.
TO7/70 De forme identique au TO7, deux versions successives virent le jour, la différence entre les deux est simplement le remplacement du clavier gomme du premier modèle de TO7/70 par un clavier mécanique d'assez bonne facture. Par rapport au TO7, les différences sont : * le changement de place de l'interrupteur qui passe derrière la
machine et qui maintenant est un bouton poussoir,
MO5
De forme radicalement différente des TO7, le MO5 est néanmoins très proche, d'ailleurs ils partagent ensemble la plus grande partie des modules d'extension. En ce qui concerne les données, il a été rendu artificiellement incompatible par une vitesse de lecture du lecteur de cassette différente de celle des TO7. Il est censé être la version économique des TO7 : moins de mémoire, alimentation externe avec interrupteur, un seul port d'extension (souvent utilisé par l'extension musique et jeux), disparition du stylo optique (une prise apparaît pour pouvoir en brancher un en option) plus petit. Il
verra arriver 5 versions successives : * la première équipée d'un clavier gomme,
MO5 QDD
Il ne s'agit pas vraiment d'un ordinateur à part entière mais de l'ultime extension, il est d'ailleurs difficile lorsque celle ci est connecté de voir ou se termine l'ordinateur et ou commence l'extension, très rare, elle offre au MO5 tout ce que l'on peut rêver : - port
imprimante on pourrait
lui reprocher d'intégrer un lecteur QDD à la place d'un lecteur 3"1/2, de ne pas
intégrer une d'extension de mémoire ni le module musique et jeux, mais après que
resterait il au catalogue de Thomson !
TO9
Version professionnelle des machines Thomson, plus proche du TO7 que du MO5, le clavier est devenu détachable, l' U.C séparée (en plastique bon marché) intégrant maintenant un lecteur de disquette 3" 1/2 avec un programme en ROM de gestion de fichier, 128 Ko d'origine, une prise pour un crayon optique en option, à l'arrière une sortie péritel, et cinch pour le son, sortie imprimante d'origine, les 4 ports d'extension du TO7 plus un pour un lecteur de disquette externe.
MO6
Équipé de 128 Ko de mémoire, d'une palette de 4096 couleurs (pratiquement inutilisable) et d'un lecteur de cassette intégré, à l'arrière : un port d'extension, sortie péritel, sortie son cinch, et imprimante, sur le coté droit bouton reset, prise joystivk, crayon optique, le MO6 aurait proposé une machine intéressante mais basé sur le TO7/MO5 les piètre performance font de cette machine un ordinateur d'un autre age, à noter le courage d'Olivetti qui proposa un MO6 recarrossé en 1987 sous le nom de Prodest PC128.
TO8
Équipé de 256 Ko de mémoire ! mais que va t-on faire de toute cette mémoire : réponse --> rien, les programmes étaient développés pour tourner à la fois sur MO6 et TO8 / TO9+, au prix d'une conversion minimale donc ..... de toutes façon le CPU est toujours le même 6809E à 1MHZ. C'est pourquoi, lui faire gérer 512 Ko de mémoire et une palette de 4096 couleurs, il y a des limites tout de même !!!!
Physiquement à l'arrière, on retrouve les même sorties que le MO6 plus un port d'extension supplémentaire et des prises joysticks et une prise stylo optique sur le coté droit.
TO8D
Identique en tous points au TO8, mise à part l'ajout d'un lecteur de disquette 3" 1/2 de 640 Ko en interne (facilement remplaçable par n'importe quel lecteur 720ko).
TO9+
Au design identique à celui du TO9, il gagne en mémoire (512 KO), en programmes intégrés (un traitement de texte : Paragraphe, un tableur : Multiplan, un gestionnaire de fichier et un soft de communication). A l'arrière, quelques changements par rapport au TO9 : * un emplacement pour une RS232C en option,
TO16
Une mention spéciale pour ce THOMSON qui est en fait, un compatible PC à base de cpu INTEL 8088. Il fut surnommé PC fisherprice à cause de son design et surtout de ses couleurs très différentes de ce qui se faisait dans le monde du PC à l'époque. Il avait la particularité d'afficher une image à l'allumage et d'avoir une puce graphique étendu (comme sur les tandy) mais à part il n'était pas extraordinaire et ne fut décliné qu'en trois version dont pour deux seul la présence du modem différait). Le TO16 a servi de test pour prendre la température du marché des PC. Peu de temps après, THOMSON se retira complètement de la micro-informatique.
FIN D'UNE HISTOIRE
PÉRIPHÉRIQUES DIVERS
- Il y a eu le lecteur de cassette du TO7 qui se distingue par sa petite taille pour l'époque (dommage qu'il ne marche que sur secteur et qu'il n'avait pas de micro) -les lecteurs de disquettes 5"1/5, -puis le lecteur QDD, lecteur économique (moins de 1000f) que l'on retrouve aussi sur d'autres machines. Il a la particularité de lire des disquettes 2"8 possédant qu'une seule piste, le catalogue se trouvant au milieu de celle-ci. A chaque accès de n'importe quelle données le lecteur parcours toute la surface du disque. Le système s'est rapidement révélé peu fiable, lent et souvent fatal pour les données, -l'extension nanoréseau du MO5, - l'extension jeu commune à tous les modèles ne la possédant d'origine, -l'indispensable cartouche langage MEMO7 des TO7-TO7/70, et celle optionnelle du LOGO pour MO5 -deux modèles de crayon optique, le premier réservé aux MO5 (les TO l'avaient d'origine), le deuxième pour toute la nouvelle gamme puisque THOMSON ne l'intégrait plus (en fait les deux sont compatibles). - les joysticks THOMSON, le premier modèle a la prise DIN type philips avec ces consoles vidéopac, et le second a la DB9 facon ATARI qui sortit en même temps que la seconde génération de machine (TO8, MO6, TO9+)
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