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En 1985 ATARI présente à la presse sa nouvelle machine, l'ATARI ST (ST pour Sixteen/Thirtytwo en français 16/32), une machine incroyable, à un prix dérisoire au vue de toute la puissance, l'équipement, les entrées/sorties. Cela allait révolutionner l'univers micro informatique. A partir de ce moment, à une époque où les PC étaient des machines lentes et peu ouvertes, l'utilisateur allait faire un bond prodigieux dans le futur. D'un coup, la mémoire est passée de 128Ko à 512Ko, les disquettes de 175Ko à 360Ko, toutes les entrées/sorties réellement présentes par un connecteur, de 8bits à 16/32bits et un environnement GEM et une souris comprise dans le prix. L'ordinateur individuel a écrit à propos du 520ST "512Ko pour quoi faire", Mais ATARI n'allait garder que 2 ans sa place de leadership. Après avoir balayé AMSTRAD, AMIGA fit un retour en force avec L'Amiga 500, après l'échec de son modèle AMIGA 1000. Lorsqu' ATARI réalisa (un peu tard) le problème, il sortit le STE, machine pas assez innovatrice pour déchaîner les passions et reprendre des parts de marché, puis le MEGASTE, un mieux mais pas suffisant, le TT, une machine au marché trop restreint (principalement des adeptes fortunés de la PAO) ou mal ciblé, et enfin le FALCON une merveille arrivée pour l'enterrement de la marque. Atari garda néanmoins une situation prépondérante dans certains pays comme la France ou l'Allemagne jusqu'à la fin, ainsi un sondage réalisé au Super Game Show de 1993 (france), sur qu'elle machine était en possession des visiteurs, le résultat fut assez surprenant, le PC arrivait en tête avec (37.75%), suivit du ST (12.23%) et en 3ème position l'Amiga (11.60%) et ce sur 78.000 personnes sondées.
En 2003 le nom d'Atari est toujours associé à la légende, celui ci reste convoité par de grandes société du monde de la micro (lire communiqué de presse)
Liste des différents O.S des ATARI ST
TT
Falcon
130ST
Prototype de ST avec 256Ko de RAM, montré au Consumer Electronics Show de 1985, mais ne fut jamais produit (le TOS aurait occupé la moitié de la mémoire).
260ST
La première question qui vient a l'esprit est pourquoi le 260ST ? La raison est simple et l'objectif était a l'origine de sortir un 520ST "bas de gamme" pour l'Europe. Alors que le 520ST est lancé aux U.S, rapidement pour sa commercialisation sur le vieux continent, Atari pense à un modèle d'entrée de gamme pour contre balancer le surcoût engendré par la fabrication de versions régionales, l'idée de départ est un ST avec seulement 256Ko de ram, seulement voila un gros problème empêche la mise en application de cette joyeuse idée; le 260ST est commercialisé alors que les ROM ne sont toujours pas prête ! ce qui aurait laissé une fois le TOS (Vrs 0.98) chargé en RAM qu'environs 128Ko de mémoire vive, bref pas assez pour faire tourner des applications GEM, alors seul des versions 512Ko furent misent en circulation et seulement en Allemagne, pour faire la différence avec le 520ST il fut néanmoins décidé de faire l'économie de la sortie TV (HF). Le 260ST se vendit bien mais pendant un très court laps de temps, la carte mère est donc identique à celle des 520STM (sortie HF en moins), il est possible de voir sur la révision 1 de la carte mère des ST les vestiges des hésitations d'Atari (voir photos), comme tous les ST il fut mis à disposition un kit d'upgrade des ROM (en 6 rom ou eprom). Il a existé une version 260STFM appelé aussi 260STD, prototype du 520STF(M) jamais commercialisé, avec une sortie T.V. H.F supplémentaire et lecteur de disquette interne.
520ST/520STM
ST avec 512Ko de mémoire. Il s'est vendu dans le monde entier, puis il a rapidement disparu lorsque les STF sont arrivés, tout comme le 260ST dans les premières versions le TOS 0.98 est en disquette mais un kit a rapidement vu le jour. Il a existé une version 520STFM encore plus rare avec une sortie T.V. composite supplémentaire.
520ST+ Vendu en 1985, le 520ST+ est parmi les premiers ST vendu, il n'avait pas d'origine le TOS en ROM (32Ko de ROM) mais disposait de 1Mo de mémoire, il aurait pu s'appeler 1040ST si l'appellation n'était pas sortie seulement avec les STF, ce modèle est assez peu courant et n'a été vendu qu'en Allemagne et aux USA (tout comme le 260ST). Extérieurement il se distingue des 520ST par l'apposition du signe "+" sur la plaque nominative, à l'intérieur il apparaît très vite que l'extension de mémoire tient plus du bidouillage que d'autres choses, en effet les 512Ko supplémentaire sont soudés sur les 512Ko originels et 3 tiges parcours toutes la longueur du banc de RAM et se termine en 3 fils reliés directement à la MMU.
520STF/1040STF
Ce qui a fait la gloire d'Atari et l'a propulsé au premier rang pendant des années, c'est le micro à tout faire, équipé de 512Ko à 1 Mega pour respectivement le 510STF et le 1040STF. Cette machine était théoriquement extensible à 4 Mega (limite de la MMU), pour qui savait manier le fer à souder il était relativement facile dès les premières séries de 520STF (1986), de monter à 1 Mega, les RAM se trouvant sous le clavier (avec des emplacements pour en souder d'autres), par la suite la mémoire a migré sous l'alimentation gardant toujours des emplacements libre pour en ajouté . Il suffisait toujours de déboucher les trous et de souder de nouveaux chips et condensateurs mais le plus intéressant c'est qu'il est apparu dans cette révision, un emplacement carré vide, c'est pour un nouveaux composant, un accélérateur de déplacements de blocs de mémoire le "Blitter". C'est à peu près pendant cette révision de carte mère que les lecteurs de disquette internes simple face de 360Ko sont passés à des doubles faces de 720Ko, ce changement s'est fait de manière un peu bizarre, lorsqu'il y a eu pénurie de lecteurs simple face, ATARI a tout simplement fait monter dans ses machines des doubles faces, mais l'avait gardé secret pour ne pas déstabiliser le marché le temps que les stocks de machines simple face soient écoulés chez les revendeurs, et cela pendant à peu prés 3 mois, de nombreux utilisateurs ont eu la joie (et d'autres pas) de découvrir par hasard qu'ils avaient un double face(comme sur les 1040STF), qui normalement était une option assez onéreuse, cela réduisit la différence qu'il y avait entre les 520STF et 1040STF.
520STM/1040STM
Identique au 520STF et 1040 STF, avec une sortie composite en plus.
MEGA ST
Carte mère différente, boîtier différent type desktop, pour une électronique identique, présence en série du blitter (comme les STE) et clavier séparé, emplacement pour étendre jusqu'à 4 Mo, mais pour cela il faut utiliser le fer à souder. Il y a eu 3 versions le MÉGA ST1 avec 1 Mo de mémoire et logiquement le MÉGA ST2 et MÉGA ST4, il n'y eut jamais de version 3Mo.
520STE/1040STE
Avec l'arrivée des STE, c'est tout une série d'amélioration, et le renouvellement de toute la gamme. La carte mère est entièrement redessinée, le blitter est de série sur toutes les machines, la palette passe de 512 couleurs à 4096 couleurs, la mémoire n'est plus soudée mais sur support SIP dans la première révision, puis rapidement SIM, il devient dés lors très facile et peu onéreux de passer à 4Mo, le son devient stéréo PCM 50Hz (visible par l'apparition de 2 RCA à l'arrière de la machine), deux nouveaux ports joystick analogiques DB15 (en fait il n'y aura jamais de joystick utilisant cette norme seulement quelques cartes de montage amateur utilisèrent ces 2 ports) le TOS passe à dorénavant 256Ko et à sa version 1.6 (avec une bug dans la résolution de démarrage lors du reboot ) puis rapidement à 1.62, à noter que l'on pouvait y mettre le TOS des MEGA STE et ainsi bénéficier d'un gem amélioré avec notamment des icônes personnalisées et des menus supplémentaires et des raccourcis et que le formatage des STE devient 100% compatible avec celui des PC, des scrollings câblés.
STACY
ATARI STF, mais portable, sorti en 1989 et équipé de 1, 2, 4Mo de mémoire et d'un disque dur de 20Mo ou 40Mo, de taille assez encombrante (l'ensemble rappelle vaguement les TOSHIBA série T et sa surface est équivalente à un MegaST), le TOS est dans sa première version "RAINBOW" (1.04, très proche de celui des STE le hardware en moins), la souris n'est plus, vive le trackball intégré ! l'affichage interne est monochrome en 640*480 en matrice passive de couleur bleu, le hard est celui du STF si ce n'est que la carte SCSI interne très proche de celle que l'on retrouvera dans les Mega STE (à noter qu'elle ne supporte que les HD ayant une id 0), on pourra lui reprocher deux chose : -
il n'y a pas de blitter, il est également dommage que le CPU ne tourne qu'à 8Mhz, un 16 aurait été le bien venu, mais on saura apprécié la bonne qualité du trackball et du clavier, ainsi que la présence d'une poignée de transport intégrée.
ST BOOK
Ce
nouveau bébé d'Atari est Tout
à fait surprenant, un condensé de technologie dans un tout petit boîtier de portable
résultante du défunt projet "ST PAD",
mais Il reste surtout une curiosité car il n'a pas su trouver sont marché, trop
cher et limité pour le particulier, pas assez sérieux pour les professionnels,
les musicos lui préféreront le Stacy malgré son écran moins
lisible, sur le ST Book on dispose enfin d'un vrai écran LCD (monochrome), on y
trouvera au choix 1 ou 4 Mo de mémoire (non extensible), un disque dur de 40Mo, le principe de
fonctionnement du système de pointage nommé pour l'occasion "vector pad" n'est pas génial, il fait penser à celui du trackpoint des portables IBM mais en moins sensible il faut appuyer très fort
pour que celui ci daigne prendre une quelconque direction et encore de manière
très imprécise. Le portable a également un port d'extension qui pouvait se
transformer via un adaptateur en port cartouche, une sortie ACSI/FDD, MIDI in/out
non standard et série, parallèle plus conventionnel. Le lecteur de disquette
uniquement externe est une option et si vous ne la prenez pas, les échanges se font
alors uniquement par le
port série (un logiciel est livré à cet effet). Le CPU est un 68HC000 à 8Mhz et le TOS
est dans sa version 2.06 (RAINBOW, comme les MEGA STE, Stacy). Il était très gourmant en batterie
(batterie NiCd ou 7 piles AA).
MEGA STE
En 1989 ATARI décide de sortir le MEGA STE avec 1MO, 2Mo ou 4Mo, pour répondre à l'attente des utilisateurs concernant une machine pouvant accepter un disque dur et un processeur plus rapide, le bilan est mitigé et surtout décevant, le nouveau boîtier (qui sera aussi celui des TT) a une allure déroutante, il ne ressemble qu'à lui même, mais extrêmement bien conçu. Une seule vis et on accède à tout (mémoire, ROM, disque dur,switch). La machine elle, incorpore un MC68000 à 8Mhz commutable par un logiciel à 16Mhz, un port série supplémentaire fait sont apparition (mais les deux deviennent des DB9, il n'y a plus de DB25), ainsi qu'un nouveau port série appelé VME, une prise LAN (réseau type MAC), et un disque dur enfin à la norme SCSI peut être intégré (certains modèles sont vendus avec un 48MO). Le clavier lui ,maintenant séparé, gagne en qualité de frappe, mais l'essentiel : le gain de vitesse n'est pas au rendez-vous car il demeure de nombreux goulets d'étranglement sur la carte mère dont les autres composants restent à leur vitesse initiale. Malgré tout c'est quand même une belle machine pour celui qui n'a pas les moyens d'acheter le TT ou FALCON sinon mieux vaut attendre 1 an leur sortie.
TT 016
Il s'agit de la carte mère du prototype de l'Atari TT, prévu à l'origine pour tourné à 16Mhz, ce proto date de 1989, on peut voir déjà que les connecteurs interne et externe ont au même format que la version finale, les principaux composant sont également globalement les mêmes, mais par contre le format de la carte mère montre que le boîtier devait être de type desktop avec tous les connecteurs placé à l'arrière, on peut également voir qu'il était prévu 4 ports COM (RS232), le format de la carte STram est déjà défini, le scsi et le floppy aussi, probablement le VME, reste tout de même trois connecteurs aux fonctions inconnues (deux en plastique noir et uhn autre qui ressemble aux VME. l'emplacement du port cartouche est peu pratique (placé au dessus). Les principaux composants sont : -
C300580-001 MMU (TT PLCC Funnel) 2x
TT 030
Sortie bien avant le Falcon, prévue depuis très longtemps sans cesse repoussée et modifiée, la nouvelle arme d'ATARI, initialement prévue pour tourner sous UNIX (d'ailleurs montrée dans de nombreux salon sous cette forme), c'est finalement avec le TOS 3.0 qu'il sortira, une autre version le TT/X dans un boîtier de type Tour, aurait dû alors sortir et tourner sous UNIX mais fut abandonné, le projet fut remis en 1992 pour le futur FALCON040 qui ne vit jamais le jour. Il avait 2 Mo de mémoire d'origine, ce qui était insuffisant pour une machine de ce type mais pouvait être upgradé à 26 Mo,équipé d'un 68030 et un 68882 a 32Mhz. Il avait de très bonnes performances : il pouvait monter jusqu'en 1280*960 en monochrome. Sa palette est la même que le STE de 4096 couleurs et enfin tout un tas d'entrées/sorties, mais en plus du peu de mémoire d'origine, il avait d'autres défauts d'où l' échec, des problèmes de compatibilité avec le nombre de softs de la famille ST, toujours cette satanée souris; jolie mais inutilisable et un prix défiant toute concurrence (mieux valait acheter un PC) . C'était une bonne machine mais sortie un peu trop tard.
FALCON030
Le bijou, si seulement il avait pu sortir un an avant.... ce fut le plus beau des ATARI. Ses très nombreuses connexions en ont fait une machine polyvalente. Il n'avait pas la puissance brute du TT, son 68030 ne tournant qu'à 16 Mhz, mais son DSP lui était cadencé à 32Mhz et donnait les envies les plus folles (il était de plus ouvert à l'extérieur par un port). Sa résolution n'était pas non plus celle du TT, mais il affichait du 640*480 en 256couleurs voir même sans complexe en 65536 couleurs !!!! D'un relativement bon niveau de compatibilité avec les ST et le rappelant de sa forme, il faisait craquer plus d'un utilisateur, son prix était plus abordable que celui du TT, pourtant aussi riche en entrée/sortie et en plus connectable sur la TV du salon, les musiciens ne s'y sont pas trompés et ont été les premiers à l'avoir adopté pour remplacer leur ST vieillissant et 9 ans après, encore beaucoup le préfèrent au bruyant et encombrant PC, les FALCON sont à la fois recherchés par les collectionneurs et les utilisateurs. Il ne rechigne ni devant les disques SCSI ni devant les disques IDE de portable (2,5pouces, le miens en à pour 800Mo). ATARI avait sorti là une machine ultime qui donnait les moyens de rêver, et qui même si elle n'a pas pris massivement, vit toujours, de nombreuses extensions continuent de voir le jour encore aujourd'hui, on parle de DIVX de MP3 ...
FALCON C-LAB Le C-LAB MK1 est un Falcon dont la licence a été vendu à la société C-LAB, celle si spécialisé dans la musique à saisie l'opportunité que représentait le Falcon d'Atari dans ce domaine, mais la machine d'Atari n'est pas exempte de défauts de conceptions dont certains rédhibitoire dont notamment les filtres AD/DA de qualité insuffisante ainsi qu'une meilleure horloge d'échantillonnage à 44,1Khz, le "bass-boost" intégré à été retiré, les version avec HD son équipé de disque en souffrant de problème de recalibration permettant sans problème de coupure de son de faire du "direct to disk" . les Falcon C-LAB furent vendu sous 3 modèles :
1994 MK1 avec le boîtier originel du Falcon mais sans HD,
SPARROW / FX-1
Nom des prototypes du Falcon, extérieurement les prototypes avaient un boîtier de la même couleur que les ST tandis que le clavier déjà de couleur gris foncés avait les inscriptions sur les touches de couleur jaune, le nom de ces prototypes était FX-1 et plusieurs versions de logo avec ce nom furent essayé (voir photo) en même temps que le boîtier virait au gris foncé, le hard était composé d'un TOS révision 2.07 puis 4.00 dans les dernières versions, les premiers modèles ne disposaient pas du mode true color et le son PCM était limité à 12 bits.
FALCON040
Prototype jamais terminé, quelques cartes non fonctionnelles et incomplètes existent.
CDAR-504
Attention il ne s'agit pas d'un ordinateur, mais d'un périphérique, la rareté de l'engin et le fait que je n'ai pas fait de section périphérique pour les 16bits explique pourquoi je le place ici. Il s'agit du premier lecteur CD-ROM pour Atari, initialement conçu pour les STF, Mega ST et au nom originel de "Optofile", son port ASCI permet de le brancher sur toute la gamme. L'accouchement de cet engin se fit dans la douleur, longtemps promis mais distribué homéopathiquement dès la fin 1985, il fit néanmoins de la gamme ST le premier micro familiale à disposé d'un lecteur CD-ROM, mais pourquoi faire, il n'y eu pendant les 4 ans de commercialisation de l'engin (1989) quasiment rien d'édité sur ce support, de plus entre les stocks fantôme d'Atari et des revendeurs, il était plus simple de le commander directement aux U.S, ce qui fait aujourd'hui de ce lecteur le périphérique le plus rare de la gamme. Son look très laid avec son afficheur à led rouge fait très années 80 et la télécommande est assez surprenante.
Divers :
- Vous vous êtes sans doute demandés pourquoi la sensation de frappe des claviers de XE ou ST/STF/STE/FALCON était aussi mauvaise et bien voilà le coupable en image même s'il y a eu des solutions comme placer des ressorts sous les touches, jamais on a pu avoir une sensation de clavier mécanique. - Les premiers Atari ST ne disposaient pas du TOS en ROM, juste une séquence de boot assez jolie demandant d'introduire une disquette contenant le TOS, cette "version" du TOS est aujourd'hui devenue rare car distribué pendant un très cours laps de temps, en cliquant ici vous pourrez voir le trio infernal ROM+disquette+écran de démarrage.
- Identification de la majorité des composant ATARI 16/32 bits : * L53C80JC-2 ----> controleur SCSI
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