GOUPIL

 

 

 

        C'est dés septembre 1979 qu'est présenté au SICOB un prototype du G1, en 1990 après un chiffre d'affaire en constante progression, Goupil dépose le bilan. Mais pour comprendre le démarrage rapide et la chute tout aussi rapide de Goupil il faut connaître un minimum sur son dirigeant :

        Claude Perdrillat, centralien, conseiller technique à la DGT, ancien chargé de mission  au ministère de l'industrie, un des fondateurs du premier club Microtel à Issy les Moulineaux, c'est au retour d'un voyage aux Etats unis que sera prise la décision de créer la société SMT Goupil. Le marché se crée juste et est prometteur, les ambitions sont elles à la démesure de ce marché naissant. Les appuis de cet homme sont ses nombreux contacts établis dans les "grand compte" et au sein de l'état (au cours de ces 10 ans 70% du C.A seront réalisés par les entreprises publique), C'est donc naturellement que les Goupils sont avant tout des machines à vocation professionnel, tout d'abord basé sur leur propre standard avec le FLEX (G1,G2),  puis hybride FLEX/DOS/CPM (G3) et pour finir compatible DOS (G3 PC) et compatible IBM-PC avec le reste de la gamme, une timide tentative d'intrusion du marché familiale sera faite avec le G3, mais elle limitera à une brève campagne publicitaire.

        Les machines du G1 au G3 sont atypique, basé sur une architecture évolutive, il n'y a pas de carte mère proprement dite, mais des cartes insérées dans un fond de panier fournissant les alimentations et les bus, les cartes filles peuvent être des cartes CPU, vidéo, contrôleur, modem, etc... et dans le cas du G3 on peut même avoir plusieurs cartes processeur avec des processeurs différent pour utiliser des systèmes d'exploitation différents.

        Le principal défaut de Goupil est de ne pas avoir crée de dynamique au sein du grand public, il y aura une tentative d'intrusion du marché étranger en 1985, mais elle sera faite de manière incohérente et sans aucune connaissance des marchés visés. Seulement 10.000 machines par an seront vendues et l'aventure s'arrêtera en 1990 avec la fermeture de ses filiales. 

 

La mort du renard

        En 1990 la société SMT Goupil aura affaire à trois problématiques simultanées, dont la plus grave sera la disparition de son marché protégé, les entreprises d'état doivent faire face à des restrictions budgétaires, elle devra en outre faire face sur ce marché  à la concurrence de la société Zenith (nouvellement racheté par bull) ainsi que des sociétés étrangères (H.P notamment). Le deuxième facteur sera une baisse importante de la croissance du marché, celle ci ne sera plus que de 17% contre 30 jusque là. Le troisième point est la taille même des unités de fabrication de Goupil, là ou elles auraient du fabriquer 200.000 machines par an pour compenser la réduction des marges, elles en auront fabriqué que 100.000 au mieux.

        En avril 1991 les pertes sont estimés à 200.000.000 de Francs, les délais de paiements moyen sont estimés à environs 300 jours, le dépôt de bilan est inéluctable et entraînera de nombreux sous traitant.

           

 

 

GOUPIL 1

 

        Premier ordinateur de la société SMT Goupil, conçut à Microtel (Issy les Moulineaux), le goupil 1 surprend par sa taille imposante, son modem acoustique intégré et sa couleur bleue laqué, kitch à souhait le G1 est une des machines les plus étrange et rare qui soit (on parle de 600 exemplaires bleu et au moins un G1 mauve pailleté !).

        Equipé d'un 6808 à 1 Mhz de Une, deux ou trois cartes de "mémoire statique" de 16k chaque, mais déjà, avec une, ça chauffait dur ! Pas de son ni de résolution graphique, c'est décidément une machine uniquement à vocation professionnelle.  

 

JE SUIS A LA RECHERCHE D'UN GOUPIL 1

 

       

GOUPIL 2

 

        Le Goupil 2 commercialisé en 1981, reprend les spécification de son aîné, on retrouve donc le 6808P (famille des 6800) à 1 Mhz mais extensible de 16Ko à 64Ko de ram et du son sur une voix, toujours pas de carte mère proprement dite, mais les cartes sont insérées dans un fond de panier fournissant les alimentations et les bus (9 slots) et recevant toutes sorte de carte y compris celle du processeur ou carte graphique (256x256 en 8 couleurs), La carte graphique est une option et fonctionne avec un écran couleurs séparé, le texte restant sur l'écran standard en 16x64 ou en 24x80 selon la carte vidéo choisie. Les mémoire de masse pouvait être un lecteur de disquettes 5 pouces (64Ko par face) ou l'imposant 8 pouces (avec carte d'option "DMA"), mais aussi une simple lecteur de cassette.

        La machine est de grande taille, le clavier semble être  détachable mais il n'en est rien, dommage ! surtout que sa taille, sa forme et son poids interdisent tous changements de position. La machine est très rare, mais trouvable (bien que !), il fut vendu notamment aux clubs Microtel.

        Le Goupil 2 disposait de 3 langages, le premier est l'assembleur, c'est le langage du Goupil par défaut, le seul stocké en ROM, le deuxième est le BASIC et sa variante étendue le XBASIC, de facture standard il n'apporte pas de remarque particulière, le dernier est le Pascal, il avait l'avantage d'être plus rapide que le Basic et standard. Il faut bien distinguer ces langage de programmation d'un autre langage utilisé : le FLEX, celui ci est un  système d'exploitation de type disk operating system (DOS), il ne sert qu'a la gestion des lecteur de disquette, on y retrouve les classiques commandes "CAT"; "COPY"; "LIST"; "NEWDISK"

 

 

 

 

 

GOUPIL 3

 

        L'hybride ! voila comment on peut nommer le G3, à ne pas confondre avec le G3 PC, le G3 fut commercialisé en 1983, Goupil décidément prolixe nous sort une nouvelle machine tous les ans, vraiment nouvelle ? en fait comme d'habitude juste une évolution et encore c'est surtout au niveau de l'esthétique ! Le G3 reprend le principe bus de fonds de panier  (comme les  G1/G2 mais est incompatible avec ces précédents) permettant de recevoir de nombreuses cartes dont pas moins trois cartes CPU différentes dont deux simultanées (mais pas en utilisation simultané) les CPU en question sont : le 6809 à 2Mhz pour le FLEX, 8088 à 4,77 Mhz pour le DOS (mais pas compatible avec les PC), Z80 à 4 Mhz pour le CPM. La machine dispose de 64Ko et peut être monté jusqu'à 1Mo. le design est plus classique avec son clavier enfin séparé et SMT à même poussé la modularité au plus haut niveau car l'écran et le lecteur de disquettes peuvent être au choix soit placé ou bon vous semble ou alors soit sur l'unité centrale auquel cas il deviennent alors solidaire pour ne plus former qu'un ensemble monobloc.

        A propose des OS disponible il y eut également une version avec Uniflex (Unix-like) Le bus était coupé en deux, il y avait deux cartes processeurs 6809, l'une pour l'UC et l'autre pour piloter le terminal connecté à cette UC. Il y avait la possibilité de connecter d'autres terminaux grâce à une carte 6 E/S série (VT100 ou Minitels). A signaler également que les goupils 2 ou 3 pouvaient, grâce à cette carte E/S, devenir serveurs Vidéotex, pilotant jusqu'à 18 voies (avec 3 cartes 6 E/S) ... et ça marchait !
Le programme de ce serveur avait été fait par Jean-Yves Orssaud, président du Microtel Rouen, pour le G2. il avait été  remanié pour G3 par Jean Sacquet, président  du Microtel de Caen.

On pouvait aussi faire fonctionner le systeme UCSD (Pascal) sur le G3 (et même sur le G2)

 

 

 

 

 

 

GOUPIL 4

 

        Au look particulier, ce premier vrai compatible PC de chez SMT commercialisé en 1985, offre une compatibilité correct et windows 1 en standard mais avait le défaut d'être difficilement upgradable, un vrai cauchemar de part le nombre de switch à bouger et le bios devait être modifié, autre caractéristique amusante de cette machine est la présence du peu courant 80186 à 8Mhz (80187 en option) ce qui en faisait par rapport au 8086 habituelle une machine assez rapide. Mais tous cela avait un coût et SMT spécialiste des marchés captif (administration) en profita largement et ont avait alors une machine certes performante, mais horriblement cher, la configuration de 128Ko avec juste un floppy coûtait près de 30.000Frs la version 512Ko avec un disque de 20Mo coûtait 64 000Frs, à ce prix ont ne risquait pas de le retrouver au plan informatique pour tous ;-)

 

 

 

GOUPIL 40

 

        Haut de gamme type serveur de l'époque du G4 et commercialisé en 1986, le G40 reprends l'esprit du design genre deux U.C superposées et c'est assez jolie et toujours aussi original, bien plus lourd et volumineux que le G4 il est cette fois équipé d'un 80286 à 8Mhz, utilise des disque dure de type MFM et la mémoire est extensible grâce aux supports vide , il semble aussi moins fiable et vieillit très mal.

 

 

 

 

 

GOUPIL GOLF

 

        Le Golf est, on va dire la première tentative de faire une sorte de portable, enfin je crois... Il est très difficile de placer le Golf dans une catégorie ou une autre, c'est un micro de très petite taille qui a été décliner en trois version : 8086, 80286 et 80386, sa taille est comme je disais très remarquable mais le plus intéressant est de le voir avec son écran LCD, il était censé être alors une sorte de portable ou tout au moins un micro pour itinérant. 

 


286                                                             écran LCD

 

 

 

 

GOUPIL CLUB

 

        Le Goupil Club est le premier vrai portable estampillé Goupil, sortie en 1986 il s'agit en fait d'un portable Kaypro 2000, vendu sous licence par SMT, il est de la même génération que le G4 et partage d'ailleurs la même ROM. Il surprends d'abord par son physique très agréable profilé et en alu brossé, il s'ouvre très facilement mais doit être ouvert complètement pour pouvoir garder la position,  il possède deux lecteurs de disquettes dans une position atypique, ceux-ci basculent pour permettre l'insertion, le clavier est lui détachable a la manière PC de bureau, l'écran est lui de grande taille (640*200) et très agréable malgré qu'il ne soit pas rétro éclairé. la machine est un classique 80c86 à 4,77 Mhz disposant de 256Ko de ram extensible à 768Ko. Le transport se fait a l'aide de la poigné incorporé mais la deuxième surprise vient de son poids : 5,5 Kg surprenant dans une si petite taille !

        La machine sera un échec commercial, vendre un x86 de première génération en 1986 était un suicide, la machine fut rapidement retiré avec seulement 2000 exemplaires vendus !!

        Il est sans aucun doute le plus beau des portables jamais réalisé !

 

 

 

 

 

GOUPIL 5

 

        Le G5 sortie en 1988 est un PC très aboutie et agréable à utilisé, au design réussi il sera décliné en plusieurs version du 8086 (S86) au 80386 (SX) en passant par le 80286 (286), à noter le SX qui est de couleur blanche alors que les autres modèles sont de couleur brune.

        Les G5 se démarquent des autres PC par la grande qualité de fabrication, une bonne fiabilité, tous les composant sont estampillé SMT, cela va du CPU à la pile de sauvegarde des informations du bios, bios accessible par la touche "S" au démarrage.

 

     
80286                                                                  8086

 

 

 

 

GOUPIL 50

 

        Le G50 sortie en 1990 est la version haut de gamme de la série G5, destiné avant tout à être un serveur il est de la taille d'un grand tour, le design est soigné (surtout pour l'époque) pas de doute il a de la gueule et il plait, équipé d'office de 8Mo de RAM le coeur est un 386DX 33. Bien que de taille importante le boîtier ne permet de recevoir tant de périphérique que ça mais tout de même pas moins de 8 cartes d'extensions, reste que ce n'est pas un modèle d'optimisation. La carte mère est également de grande taille et composé de nombreux chip même si la carte ne semble pas optimisé elle est bien organisé chaque composant est bien aligné avec le suivant et semblent classé par catégorie (chip avec chip, 74ls avec 74ls etc ...) au moins peut on reconnaître ça aux ingénieurs qui ont conçut la carte mère, on est toujours surpris par la logique de SMT et notamment par le connecteur clavier placé à l'avant de la carte mère et qui par un système de rallonge déporte le connecteur à l'arrière du boiter et oblige par conséquent à disposer d'un clavier avec un très long câble. Comme toute les machine de SMT le G50 se retrouvera principalement dans les collectivités et autre marché protégé, par contre sa vocation de serveur ne lui ouvrira pas vraiment la porte des clubs Microtel qui lui préférerons plus simplement sont petit frère le G5. une machine peu courante et bien encombrante même souvent pour les collectionneurs.  

 

 

 

 

GOUPIL 6

 

        Le G6 fut décliné en version 386 et 486, avec ces modèles ont enfin des micros performants et "normaux", il y a quand même un petit plus, le boîtier tient aussi bien en position "bureau" que "tour", le logo de la marque pivotant alors pour être toujours dans la bonne position

 

 

 

 

 

Un grand merci à Monsieur Jean Saquet pour ses corrections et les précisions apportées à ces pages