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L'histoire
En 1983, Matra et Hachette s'associent pour entrer dans l'aventure de la micro-informatique familiale. Il en ressort donc 3 ordinateurs l'ALICE, l'ALICE 32 et l'ALICE 90, qui à défaut d'être performants ne sont pas dénués de charme. Tout est fait dans ce sens, les emballages carton sont ornés de dessins de Moebius, (on trouvait aussi les Alice dans des mallettes en plastique rouge). Les micros eux même ont des formes et des couleurs inhabituelles (rouge vif et rouge sombre en fonction des dates de sortie). La partie langage est d'un certain Microsoft (version 1.0) et il est à noter que l'on peut aisément mélanger basic et assembleur. Ces ordinateurs étaient essentiellement destinés à l'initiation informatique et le manuel en est d'ailleurs un modèle du genre, parsemé d'explications et d'exercices avec quelques captures d'écran en couleurs . l'aventure tournera court lorsqu'en 1986 Matra et Hachette décident d'arrêter les frais. Il est à noter qu'il est possible de trouver un clone américain de l'Alice le Tandy MC-10.
ALICE
En 1983, la première version de l'Alice ne possédait que 4Ko de RAM et 8 Ko de ROM, seul le basic était disponible, et la mémoire libre (3Ko utilisateur), ne permettait pas d'utiliser de mode graphique, il est extérieurement presque totalement identique à l'ALICE 32, seule la couleur de la plaque métallique (argent) le diffère, le packaging en est très proche, seule la carte mère est totalement différente.
ALICE 32
En 1984 sort donc un deuxième modèle, l'Alice 32 qui comme son nom ne l'indique pas n'a que 16Ko de RAM (dont seulement 8Ko accessible à l'utilisateur) les autres 16Ko proviennent de la ROM (coup de marketing sans doute). Il est plus équipé d'un 6803 à 1 Mhz (processeur 8/16bits) celui ci gagne 10% de vitesse par rapport à l'Alice premier du nom. Dans sa version de base il est quasiment dépourvu de capacité graphique, son chip "graphique" le 9345 remplace le 6847 du premier Alice. Il peut soit utiliser des caractères semi-graphiques en 32*16 et 8 couleurs, soit graphiques en 64x32 en 8 couleurs, et une haute résolution de 160x125 en 4 couleur mais avec une extension de mémoire 16Ko (portant ainsi sa RAM à 32Ko). Extérieurement la seule façon de le reconnaître est la plaque métallique qui est cette fois de couleur verte.
ALICE 90
En 1985 sort l'ALICE 90, ça va être un bid monumental, c'est l'âge d'or des AMSTRAD CPC et des ATARI ST, période qui a laissé très peu de place à la concurrence surtout si celle-ci a un retard technologique de 4ans. En effet, l'ALICE 90 n'est rien d'autre qu'un Alice 32 avec une extension de mémoire 16ko intégrée (portant la RAM a 32Ko), un boîtier différent, et un clavier mécanique (à noter aussi que le brochage de la péritel est diffèrent), il y eut alors très peu de machines vendues. C'est sans doute pour cela qu'aujourd'hui l'ALICE 90 est une machine rare.
ALICE 8000
l'Alice 8000 est l'un des ordinateurs les moins connus du public, développé
entre 1984 et 1985 par MTE (Matra Tandy Electronique) dans l'usine de
Colmar/Wintzenheim, il avait pour ambition et raison d'être l'Ordinateur du plan
informatique pour tous pour mettre en oeuvre dés l'été 1985 une formation des
enseignants, puis du public en général (élèves, parents d'élèves). L'Alice 8000 devait fonctionner seul ou en Nano réseau, équipé de deux CPU distinct, un 6803 de la série originel Alice à 4,9152Mhz et un 8088 comme dans les IBM PC destiné à l'adressage compatible PC (Intel) pour la gestion des registres et des accès périphériques et mémoire. Les langage développé étaient le P-BASIC étendu (Personnal Basic) de Digital Research, Basic très proche de celui du TO7 (Microsoft) en plus évolué avec vérification syntaxique à chaque validation de ligne et le LSE langage de programmation Français, tandis que le P-Basic est résident le LSE était optionnel en cartouche, deux autres langages ont étés prévu mais non développé le LOGO et le CP/M86. la machine avait également en ROM un menu de configuration assez puissant ainsi qu'une gestion de fichier (tenant place de DOS), la possibilité d'écrire sur les cartouches avait également été étudié. Autre mémoire de masse prévu et développé mais non fabriqué; le lecteur de disquette qui devait prendre place dans l'un ou les deux emplacements sous le moniteur, autre mémoire de masse également prévu mais non développé le disque dur. Bien que la machine sort la vidéo via une sortie RGB péritel classique, elle est alimentée par le moniteur un peu à la manière des Amstrad mais de manière très classique (+12v, +5v) et à priori facilement remplaçable par une alimentation standard de type PC. Le câble de liaison devant faire transiter les données des mémoires de masse intégré au moniteur via la machine n'étant pas encore développé on se retrouve devant une impasse conceptuelle ! Les
améliorations de l'Alice 8000 par rapport à la gamme précédentes on la vue
étaient nombreuses, les premiers Alice avaient une orientation didactique, le
8000 lui était toujours tourné vers l'éducation mais bien plus pro et ouvert, le
clavier d'une très grande qualité fabriquer par Cherry avait une frappe
exemplaire équipé de six touche de fonction et d'une disposition
intelligente il ne lui manque que le pavé numérique, la machine possède deux
ports cartouche ainsi que d'un port d'extension peut être pour recevoir
l'interface Nano réseau dont le connecteur semble avoir été oublié sur la
machine, par contre celle ci possède bien deux ports joysticks au format Tandy
(DIN), un connecteur série, imprimante ainsi que magnétocassette, par contre
chose surprenante, la machine possède un deuxième port d'extension coté
droit sans ouverture vers l'extérieur, celui ci était destiné à servir de
liaison interne pour les périphériques. Certaines erreurs du passé ont été
retenu, la machine est plus richement pourvu en connecteur et le clavier est enfin
utilisable, le HARD n'est pas en reste, en plus des deux CPU on trouve
64Ko de RAM en standard et d'une petite VRAM dédié de 2Ko.
Comme je le disais plus haut il y a un détail surprenant sur cette présérie prototype de l'Alice 8000, alors que les lecteurs de disquettes devaient équiper la machine il est évident que sur cette première série ils ne pourraient pas s'y intégrer, en effet cette première série ne devait fonctionner qu'en réseau via un serveur qui lui se chargerait des opérations de sauvegarde/lecture.
*Le plan informatique pour tous; les raisons
d'un échec : plusieurs constructeurs nationaux étaient en lice pour l'obtention du contrat concernant l'éducation national, l'Exelvison, Micronique, Matra, Thomson. Alors Micronique et Matra avaient développé un model spécifique, Exelvision et Thomson c'étaient contentés de reprendre les modèles déjà existant en se contentant d'y ajouté une interface réseau (nanoréseau), hors c'est Thomson qui emporta le marché, les raisons de se succès sont assez obscure, pour certain il s'agirait de prix et de polyvalence d'utilisation du matériel pour d'autres Thomson fleuron de l'industrie Française, aux ramifications au plus haut niveau de l'état fut mis à mal avec le blocus de Poitiers pour les magnétoscopes, en attente de la fameuse taxe sur l'audio-visuel, donc pour sortir cette industrie de la mélasse. Le bruit courait également que Tandy était derrière l'Alice 8000 et même si il est vrai que certains brevets de Tandy furent utilisés sur cette machine la conception et la fabrication était 100% française, mais les membres de la commission chargée du choix devant choisir une machine française ne prirent aucun risque. Quelle que soit la raison, le choix porté orientera le paysage micro informatique française pour des années.
liste des Alice 8000 recenser à travers le monde : France Allemagne Belgique
remerciement : je remercie Monsieur Jean-Luc Engel pour ses renseignements technique et historique
Divers
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